Petit Guichon et Grand Guichon, ont l’air de se tourner le dos, l’un causant aux pavillons, l’autre discutant avec la Gare, mais ne nous méprenons pas ! C’est pour mieux se retrouver autour de valeurs partagées, plantées, compostées, circulées…
Car au croisement des échelles locale du quartier pavillonnaire et métropolitaine du quartier de gare, l’îlot Guichon s’ouvre sur les flux grands-parisiens tout en préservant l’intimité d’un art de vivre cachanais.
S’ouvrant sur le parvis nord de la gare, le socle, construit à partir des terres excavées du site, présente derrière ses arcades un tiers-lieu doublé d’une conciergerie de quartier et d’un atelier de réparation de vélos qui feront le trait d’union en termes d’usages entre «habitants locaux» et «travailleurs exogènes». Mais les frontières entre ces deux sphères se brouillent pourtant dès les étages supérieurs de cette superstructure en bois, paille et terre, où les logements traversants intègrent des espaces indépendants pouvant servir de chambre d’appoint, certes, mais aussi et surtout de bureau, notamment pour des professions libérales ou en télétravail !

Côté pavillons, le calme et la verdure des grandes coursives paysagères qui abritent une houblonnière exploitée par une PME locale sont comme une réponse verticale et collective au grand aplat de jardins individuels en cœur d’îlot. Bien que les logements y soient superposés et desservis par ascenseur, on déambule là-haut comme on se baladerait dans le quartier pavillonnaire, là bas. Chaque logement débouche directement sur l’extérieur et les coursives plantées invitent à la promenade dont le pinacle est le jardin partagé du R+5, prolongement extérieur d’une salle commune située au même niveau. Car, fidèle à une forme de principe d’équité qui sous-tend le découpage parcellaire pavillonnaire, le projet de l’îlot Guichon ne fait pas de la vue sur le grand paysage le bonheur de happy few mais un bien commun qui participe de la spécificité d’habiter ce coteau de Cachan, à une vingtaine de minutes de métro de Châtelet-Les Halles ou de Noisy-Champs et à une vingtaine de minutes à pied des copains·ines de Petit et Grand Guichon qui jouent déjà, de l’autre côté de la Vallée, dans les cours en terrasse de l’école du Coteau.